http://www.midilibre.fr/2012/09/28/mort-subite-on-peut-sauver-des-bebes,569863.php
“Mort inattendue”
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La mort subite du nourrisson, ou plutôt “mort inattendue” comme on appelle désormais le décès prématuré d’un bébé apparemment en bonne santé dans son sommeil, peut pourtant être souvent évitée. Chaque année, environ 500 bébés sont touchés, 90 % des décès interviennent avant les six mois de l’enfant et les 2 à 4 mois sont les plus exposés. L’enquête nationale de veille sanitaire, menée entre 2007 et 2009, conclut que pour 256 décès étudiés, chiffre moyen sur une année, "100 à 150 auraient pu être évités si les parents avaient été au courant des messages simples de prévention".
"Il faut coucher les enfants sur le dos"
Inge Harrewijn, pédiatre au CHU de Montpellier En premier lieu : "Il faut coucher les enfants sur le dos", "un problème de couchage est mentionné dans 46 % des décès", souligne le docteur Harrewijn qui conseille aussi de supprimer les tours de lit, les doudous, les cale-bébés, couettes, draps et coussins. Le matelas doit être ferme. La chambre ne doit pas être surchauffée (18 °C à 20 °C) et l’air doit circuler. Et il faut évidemment éviter de faire dormir l’enfant dans le lit des parents.
"C’est inutile d’aller voir son bébé toutes les deux minutes"
Le deuxième gros facteur de risque est le tabagisme de la mère : le bébé d’une maman fumeuse sera plus fragile. "Il aura tendance à sombrer dans un sommeil profond et ne se réveillera pas lorsqu’il fera des pauses respiratoires", constate la pédiatre.
Inlassablement, sages-femmes, pédiatres et infirmières font passer le message. "Ça ne suffit pas", regrette Inge Harrewijn, confrontée à des familles anéanties par ces décès inexpliqués. "C’est très lourd à porter, avec énormément de culpabilité". D’où son action inlassable pour une plus grande médiatisation du phénomène. Et rassurer les parents des 830 000 nouveau-nés concernés chaque année : "Ils sont inquiets. Mais il ne faut pas se faire peur. C’est inutile d’aller voir son bébé toutes les deux minutes."
Les causes de la mort subite du nourrisson sont mal connues : « C’est très difficile de savoir ce qui se passe », constate Inge Harrewijn. Seulement un tiers des morts s’expliquent après autopsie, une procédure systématiquement appliquée.
Les enquêtes montrent la cohabitation de plusieurs facteurs : « On pense qu’il y a des éléments culturels, mais aussi génétiques... C’est un problème mondial mais certaines populations sont plus à risques », conclut la pédiatre
